Sortie au musée de la Libération

Vendredi 13 mai, nous sommes en guerre. Le maréchal Pétain s’est rendu face à cette Allemagne tyrannique et infâme. La France autrefois si belle se rend maintenant complice des pires atrocités de l’histoire. L’honneur de la France, piétiné ! Ses valeurs, oubliées ! Mais certains Français n’acceptent pas ce destin et combattent pour le changer, parfois au péril de leur vie...

 

 


Voilà en tout cas l’atmosphère que nous avons ressentie lors de cette visite théâtralisée du musée de l’Ordre de la Libération. Tout au long de la sortie, nous avons été guidés par des acteurs exceptionnels qui ont incarné des compagnons de la libération plus vrais que nature, comme l’abbé Pierre, Pierre-Louis Bourgoin, Berty Albrecht ou Elisabeth de Miribel. Nous avons été saisis par la performance hors-pair des acteurs, qui ont su insuffler la vie à des héros souvent méconnus. Nous avons réellement eu l’impression d’être en face de mémoires d’outre-tombe, hantant les murs tapissés d’histoire de ce musée.


A la fin de la visite, nous avons eu droit à une séance question-réponse avec les acteurs: Ambre Kuropatwa, Nicolas Dereatti et Xavier Depoix. Ils ont expliqué plus en détail les vies de ces personnages parfois oubliés. De la simple anecdote jusqu’aux grands faits héroïques, nous avons écouté avec beaucoup d’attention les traces qu’ont laissé ces personnages dans l’histoire, eux qui ont bravé tous les dangers pour défendre ce qui leur tenait à cœur.


L’histoire n’est pas seulement une succession de grands événements historiques. Elle est aussi née d’un nombre incalculable de petites actions et de coïncidences. Le présent dans lequel nous vivons aujourd’hui a été bâti sur la base d’innombrables sacrifices. Les noms de tous les résistants ne seront peut-être pas retenus dans l’histoire, mais nous continuerons d’honorer leur courage et les raisons qui les ont poussés à se battre. A votre tour de raviver ces vestiges du passé !

 

Légende de la photo : avec l’abbé Pierre (HenriGrouès).

 

 

Nous vous proposons quelques vies de ces résistants que nous avons rencontrés :

 

Berty Albrecht
Née le 15 février 1893 à Marseille, elle meurt le 31 mai 1943 à la prison de Fresnes. Elle étudie à Marseille et obtient son diplôme d'infirmière en 1911. Elle épouse FrédéricAlbrecht et s'installe à Londres en 1924 où elle rencontre les féministes Anglaise et sepassionne pour la condition des femmes. Elle retourne à Paris en 1931 et crée en 1933 larevue Le problème sexuel (De 1833 - 1935). En 1934 elle visite l'URSS et en revient déçue par les inégalités.
Dès le début de la guerre (elle qui recevait déjà des réfugiés Allemand en 1933), elle prend part à la résistance. En 1940, elle participe au Mouvement de Libération Nationale d’Henry Frenay et participe à la publication de journaux de résistance dont le plus important est Combat.En 1941 , elle organise le service social qui en zone libre aide les militants emprisonnés et leur famille.
Berty Albrecht est arrêtée une première fois en avril 1942 par la Surveillance du territoire. Elle parvient à se libérer grâce à l’aide d'un commando des Groupes Francs de Combat, préparé avec sa fille Mireille, après qu’elle avait réussi à se faire transférer dans un hôpital psychiatrique en simulant la folie. Elle refuse de fuir et commence une vie clandestine.
Malheureusement, sa deuxième arrestation survient en 1943, où, en Prison, elle est torturée par les Allemands qui espèrent obtenir des informations sur le réseau de résistance. Ainsi, son dernier acte héroïque est de se suicider pour éviter de parler sous la torture.
Elle est faite Compagnon de la Libération et inhumée au Mont Valérien à Suresnes.

 

Simone Michel-Lévy
Simone Michel-Lévy est née le 16 janvier 1906 à Chaussin dans le Jura et est une des six femmes faisant partie de l’Ordre de la Libération. Elle est entrée dans l’administration des PTT (poste, télégraphes et téléphones) en 1924. À partir de l'automne 1942, le réseau Action PTT prend contact avec l’Organisation Civile et Militaire ainsi qu'avec la Confrérie Notre-Dame, dont l'activité postale est désormais prise en charge par le réseau de Simone Michel-Lévy. Le 5 novembre 1943, elle est arrêtée à cause d’une trahison. Elle est soumise à la torture de la baignoire sans avoir donné aucun nom. Elle est plus tard envoyée au camp de Flossenburg où elle s’occupe des munitions anti-aériennes ; mais elle et ses compagnons sabotent lesmunitions et se font bastonner devant toutes les déportées. De plus, elle aimait beaucoupchanter et monta une chorale pour remonter le moral des déportées malgré sa santé fragile. Elle est pendue le 13 avril 1945, dix jours avant la libérationdu camp.

 

René de Naurois

René de Naurois est un prêtre catholique résistant de la Seconde Guerre mondiale. Il est nommé aumônier adjoint des Français à Berlin, et observe ainsi la mise en place de la doctrine national-socialiste en Allemagne. Il rejoint la France Libre en 1940 et participe activement à la résistance. Il est de plus traqué par la Gestapo en 1942, et réussit à y échapper pour intégrer les Forces Français Libres, dans lesquelles il rejoint les commandos en tant qu’aumônier jusqu’à la fin de la guerre, malgré sa santé très fragile. 

 

Adrien Conus

Adrien Conus était un combattant de la France Libre lors de la Seconde Guerre mondiale. Dès 1940 et à la suite de l’armistice signé après la défaite française, il rejoint les Forces Françaises Libres et combat activement l’ennemi. Il combat notamment en Afrique où il se fait remarquer lors de la bataille de Bir-Hakeim grâce à son commandement qui permet d’éviter toute percée allemande dans son secteur ; ou encore à la bataille d’El Alamein à laquelle il ne participe pas directement mais où l’arme qu’il a inventée, le « Conus Gun », est très utilisée.

Adrien Conus est blessé à de nombreuses reprises, des blessures qui auraient dû l’invalider, mais ça ne l’empêche pas de continuer le combat. Alors qu’il n’a qu’un bras, il est parachuté dans l’Ain et sous le pseudonyme de « Volume », il continue à diriger des troupes jusqu’à la défaite allemande et ne meurt qu’en 1947, emporté par la maladie. Il se sera battu toute sa vie pour la France, ce qui lui a valu le titre de Compagnon de la Libération le 13 juillet 1945.

 

Par les élèves suivants:

Sybille GRESSIER
Akira DE BROCHE DES COMBES

Paul DURANTON

Simon HUANG

Elias LACAPELLE

Mathias LI

Axel MANIGANDAGOPAL
Alexandre REN