Sortie à Verdun

 

 Le 1er juin 2022, nous partons à Verdun à la découverte d’un champ de bataille, un fragment d’histoire. Plongés dans l’horreur de la guerre, nous découvrons le quotidien terrible de ces soldats tombés au front, grâce à Jonathan, notre guide. Verdun, le nom d'une ville et d'une bataille ; mais c'est aussi une longue histoire. Vieille de 3 000 ans, elle a connu la gloire des civilisations tout en traversant les horreurs de la guerre. 

La bataille de Verdun est la bataille la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale, avec environ 300 000 morts. Le 21 février 1916 au matin, les Allemands décident de bombarder incessamment Verdun pendant 10 heures. C’est le début des hostilités qui vont durer 300 jours et 300 nuits. Cette bataille est un enjeu majeur qui peut changer le cours de la guerre. Guerre de mouvement devenue guerre de position, où les Allemands cherchent à briser le front ouest par Verdun. 

 

Cette bataille, qui n’est qu’un fragment de l’histoire, a laissé des séquelles éternelles dans l’âme des survivants mais aussi des générations futures. Face à l’horreur de la bataille, des édifices ont été érigés, et des sites conservés. 

 

A la fin de la guerre, l'évêque de Verdun, Monseigneur Ginisty, fait construire l'ossuaire de Douaumont qui est un mémorial en l’honneur des âmes tombées en combats. Cet ossuaire, qui abrite 130 000 ossements et 16 000 tombes, rend hommage aux héros inconnus et à ceux portés disparus. Aujourd’hui encore, il reste un lieu fréquenté par les touristes mais aussi par le président de la république et le premier ministre dont la présence est devenue une habitude depuis un siècle. 

 

Le fort de Douaumont est un lieu emblématique de la bataille de Verdun. À travers la visite de celui-ci, nous avons pu entrevoir les conditions de vie déplorables des soldats. À l’intérieur de ce type de fort, les quelques minutes et heures de sommeil étaient le plus grand luxe que les soldats pouvaient espérer, bien que l’on pouvait se retrouver à huit dans un seul et même lit. L'hygiène, quant à elle, se résume à neuf toilettes, ou plutôt tinettes, pour 500 hommes et à une salle de bains (lavabos) inutilisée par manque d’eau. Il est donc évident que le fort se retrouve infesté par des vermines (poux) et des rats. Le fort est fortifié, mais la moindre étincelle peut engendrer des accidents dramatiques. 

 

La bataille de Verdun n’est pas seulement un immense gâchis humain. En effet, neuf communautés ont été détruites, notamment le village de Fleury-devant-Douaumont qui fut pris et repris par les Français et les Allemands, ce qui entraîna la destruction du village. De nos jours, à l'emplacement de chacun de ces villages détruits, a été érigée une chapelle. Aujourd’hui encore, ces villages continuent de subsister, bien qu’étant représentés par des maires servant des villageois fantômes, ils continuent à faire vivre leur histoire. 

 

Cet affrontement permet aussi l'essor d’armement toujours plus meurtrier avec notamment les débuts des bombardements aériens et des lance-flammes. C’est à cause de ces nouvelles inventions que les champs de bataille sont devenus des marées de sang et où l’espérance de vie de l'homme enterré dans un fort ne dépassait les 10 secondes lorsqu’il en sortait. 

 

À travers l’expérience de la réalité virtuelle, nous avons assisté à une mémoire caractéristique de chacun des soldats. Nous avons pu observer l'arrivée de l'honnête homme au front sans savoir qu’il périra le lendemain, et le survivant qui, peut-être plus malchanceux, doit vivre avec les séquelles de la guerre. 

 

Les Allemands disposaient de nombreuses voies de chemin de fer. Du côté français nous n’avions que la voie sacrée. Nous l’apercevons lors de notre retour. C'est cette route qui alimentait le front en munitions et en homme. Il fallait tenir, coûte que coûte. 

Malgré les conditions de vie déplorables et la perte de leurs camarades, les soldats français n'ont pas abandonné face aux Allemands. Ces soldats à la fois fatigués et déterminés n'avaient plus qu'un seul mot à la bouche: A Verdun, « on ne passe pas »[1] ! 

 
Par les élèves:

MANIGANDAGOPAL Axel 

REN Alexandre 

GRESSIER Sybille 

SEHRINE Rayan 

 

[1] Devise de la ville